Construire du neuf.
La mondialisation, c’est-à-dire les possibilités nouvelles
d’échanges, de coopérations, de compréhension mutuelle
entre les peuples, devrait être une chance. Dominée par les
puissances capitalistes, elle s’est aujourd’hui retournée contre
les peuples. L’exigence d’une autre Union européenne,
d’un autre monde est la tâche à laquelle la gauche au pouvoir
devra se consacrer. A. UNE EUROPE SOCIALE, DÉMOCRATIQUE,
SOLIDAIRE, FÉMINISTE, ÉCOLOGIQUE, PACIFIQUE Le non du peuple français le 29 mai au traité constitutionnel
européen a été un rejet non pas de l’Europe,
mais des politiques et des institutions libérales qui la
plongent dans la crise. Il est un appel à une refondation
démocratique et solidaire de l’Union européenne. Pour l’affirmation d’un véritable modèle social européen,
la France s’emploiera à rompre avec les politiques
et les institutions libérales actuelles : Changement du rôle et des missions de la Banque
centrale européenne, placée sous le contrôle
du Parlement européen, pour favoriser la création
d’emplois ; remplacement du pacte de stabilité par un
pacte de progrès social pour l’emploi et la croissance. Suppression de toutes les directives de « libéralisation
» et reconnaissance des services publics comme
secteur spécifique ne pouvant pas être soumis aux
règles de la concurrence. Nouvelles législations contre les délocalisations et le
« dumping » social et fiscal, notamment liés à l’élargissement. Mobilisation des instruments financiers et politiques
pour des politiques européennes industrielle, agricole,
de recherche, de l’énergie répondant aux enjeux sociaux,
environnementaux, de développement solidaire
des pays membres. Mise de l’Union européenne hors AGCS (Accord
Général sur le Commerce des Services). Adoption d’une Charte de l’environnement. B. UN AUTRE MONDE Des espaces nouveaux s’ouvrent à toutes les forces qui agissent
pour un autre type de relations internationales, pour
des alternatives à un libre-échange sans rivage. Le monde
change, comme on le voit en Amérique latine. La politique étrangère de la France devra être un pilier
de cette construction d’un monde plus juste : Action pour confirmer le rôle de l’ONU, seule organisation
universelle qui offre un cadre pour la sécurité
internationale, le désarmement et le règlement des
conflits. Réforme du FMI et de la Banque mondiale pour
les dégager de la tutelle du dollar et des marchés
financiers et leur définir des missions en faveur des
besoins réels de développement. Réforme de l’OMC, intégrée au système des Nations
unies, réorientée en faveur du progrès social. Engagement en faveur de l’annulation de la dette des
pays du Sud. Lutte contre les paradis fiscaux. Mise en oeuvre de politiques multilatérales de lutte
contre les pandémies, notamment l’accès aux traitements
de toutes les populations de la planète. Actions pour la dissolution de l’OTAN, pour l’élimination
des armes nucléaires et de destruction massive,
pour une Conférence internationale sous l’égide de
l’ONU pour la paix au Proche-Orient. Suppression du marché des droits à polluer et redéfinition
des modes de production, de consommation et
d’échanges pour préserver la planète.